Bref roman ou nouvelle ? Qu’importe, cette œuvre se
lit, se dévore. L’on est comme attiré, asphyxié par le torrent d’émotions qu’elle
contient ! Colère, haine, dégoût, simple peine, tristesse…Tout y passe.
Les métaphores se suivent, se répondent, se chevauchent même, tant Zweig cherche
à illustrer la tension quasi permanente qui irrigue par flots puissants chaque protagoniste.
Particulièrement deux d’entre eux, un jeune homme et son professeur de
philologie. Leur relation oscille continuellement, entre chaleur et froideur,
admiration et détestation, amour et haine. L’un porte un lourd secret, qu’il
freine de son mieux mais que son regard brûlant et ses mains agitées trahissent
par moments, l’autre est une âme ingénue mais rayonnante d’énergie physique et
psychique.
Noyé dans la confusion des sentiments traversant le jeune
homme, je n’ai pas vu passer la centaine de page de cette grande œuvre de
Stefan Zweig. La pudeur avec laquelle l’auteur aborde le thème de l’homosexualité
pourra surprendre un lecteur d'aujourd’hui, mais la finesse de son style permet
de conserver tout l’intérêt de cette lecture. 5/5.
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